A$ap Rocky jeune pousse du Rap US
Le Rap US suit son cours et tourne en rond avec ses clichés (argent facile, belles voitures et filles qui combinent les deux). Pourtant, la recette n’a jamais été aussi populaire ; l’apogée avant le déclin ? C’est dans ce cadre que la relève arrive : Chief Keef, 2 Chainz ou encore A$ap Rocky.
Cette jeunesse là fait froid dans le dos, il faut l’avouer. On est bien loin du rap conscient prôné par un N.A.S, un Mobb Deep ou le Wu Tang Clan, qui dénonçaient un système qui les enfermait, les condamnait à la violence. C’était la belle époque du rap conscient.
Un rappeur comme Chief Keef s’est littéralement fondu dans le fait accompli en érigeant le crime comme un bien, une chose glorifiante qui inspire le respect. En somme, la loi du plus fort allant à l’encontre de tous les principes en faveur de la liberté d’autrui, qui nie même l’entraide qui peut régner entre les communautés défavorisées lui préférant la guerre des gangs.
Un message vide de sens ?
Un constat terrible qui aboutit à un message vide de sens voire inexistant. A$ap Rocky n’est pas très différent sur ce plan mais il se démarque par la qualité de ces beats qui puisent ses influences dans tous les Etats-Unis, sans distinction. L’opposition entre le South, le West et le East Coast est en train de s’effacer et le Rap puise désormais son inspiration à de multiples sources.
Mais A$ap Rocky semble également beaucoup plus détaché que ses compatriotes dans son message de gangster maître du monde. On dirait même qu’il est assez ironique sur le sujet comme on peut le constater dans le clip de « Wassup », où finalement il se réveille et pense sans doute que tout cela n’était qu’un mauvais rêve.
En route vers le succès
Ce qui est sûr, c’est le contrat de 3 millions de dollars signé par A$ap avec la maison de disque Sony Music Entertainment. De quoi voir venir et de préparer de futurs albums, en sachant que le premier « Long. Live. ASAP » sorti en 2013 s’est classé à la première place du Billboard 200 dès la première semaine…
