Tutoriel sur le cadrage et la mise au point en photo

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On peut décomposer la prise d’une photographie en plusieurs traitements que je détaille ci-dessous. Si vous avez des questions sur le texte qui suit, n’hésitez pas à laisser un commentaire !

Cadrage

Le cadrage consiste à viser la scène à photographier pour construire l’image finale. Selon la focale utilisée, la scène apparaît plus ou moins large dans le viseur, agissant donc directement sur la quantité d’éléments que l’on peut intégrer dans l’image.

Concernant la composition de la photographie, il existe une règle : la règle des tiers. Elle consiste à découper l’image en 3 dans la largeur et dans la hauteur, et de positionner le sujet principal sur une ou plusieurs des lignes que l’on appelle lignes fortes. Par ailleurs, les 4 points d’intersection représentent des points forts de l’image car ils attirent automatiquement l’oeil. Il est donc intéressant d’y placer son sujet afin de renforcer sa mise en évidence et lui donner plus d’importance. Certains appareils photo proposent l’affichage de ces lignes dans leur viseur. Pour ceux qui ne le proposent pas, c’est au photographe d’imaginer ce découpage de l’image en regardant dans son viseur.

Règle des tiers photo

La règle des tiers

Cette règle a pour but de rendre l’image plus esthétique et agréable pour l’oeil humain. Elle n’est toutefois pas une obligation et nombreuses sont les photos qui sont très réussies sans l’avoir suivie. Cependant, mais tout dépend aussi de la scène photographiée, il est souvent plus agréable de regarder une image où le sujet n’est pas simplement centré et isolé au milieu du paysage, mais au contraire placé sur une ligne forte ou un point fort.

La mise au point

La mise au point est l’action par laquelle le photographe règle la netteté du sujet principal de sa photo. Elle peut se faire manuellement ou automatiquement. On passe généralement d’un mode à l’autre en basculant un bouton sur le fût de l’objectif.

Mise au point manuelle

Sur un appareil réflex à objectif interchangeable, elle s’effectue en tournant une bague de mise au point située sur le fût de l’objectif. Il suffit de regarder dans le viseur et de tourner la bague dans un sens ou dans l’autre jusqu’à ce que le sujet soit le plus net possible. La précision de la mise au point dépend directement de la capacité du photographe à discerner la netteté du sujet. Elle est donc généralement moins précise que le système automatique, et surtout beaucoup moins rapide. Elle est toutefois parfois indispensable quand l’automatisme n’arrive pas à faire le point. Cela peut arriver quand il fait trop sombre ou que la zone visée ne contient pas de détail (ciel de nuit, ciel bleu sans nuage, mur blanc, etc). On peut aussi utiliser la mise au point manuelle lorsque l’on travaille à une distance fixe de son sujet, on cale alors une première fois la mise au point et on ne la modifie plus (objet fixe avec appareil photo sur trépied par exemple).

Mise au point photo

Mise au point automatique

La plupart des appareils photos disposent aujourd’hui d’une aide à la mise au point : l’autofocus. Il s’agit d’un système automatique qui ajuste de manière précise et rapide la netteté sur le sujet visé. Plusieurs systèmes existent pour les autofocus mais les 2 les plus répandus sont l’autofocus par mesure de contrastes, et l’autofocus par détection (ou corrélation) de phase.

Le premier nécessite que le sujet présente un minimum de contraste pour fonctionner. Il s’appuie en effet sur le fait que plus une image est nette, plus elle est contrastée, et inversement.

Le système compare donc le contraste de plusieurs pixels voisins et ajuste la mise au point jusqu’à ce que ces pixels présentent le meilleur contraste. On comprend alors que lorsque l’on essaye de faire la mise au point sur un sujet sans contraste (ciel bleu, mur blanc, etc), le système échoue. C’est l’un des cas où la mise au point manuelle est nécessaire. Ce système équipe principalement les compacts.

L’autofocus à détection de phase est un système plus difficile à appréhender et dont l’explication dépasse la nature de ce cours. Sachez toutefois qu’il est plus coûteux que le système à détection de contraste, mais également plus rapide et dont l’explication dépasse la nature de ce auto.

Notion de profondeur de champ (PdC)

On appelle profondeur de champ la zone (profondeur) de la scène photographiée qui apparaît nette à l’oeil sur l’image finale. Nous avons vu que le principe d’établir la mise au point sur un sujet est de maximiser la netteté de celui-ci. Pour autant, tout ce qui est devant ou derrière lui n’est pas directement flou. Il existe une zone de transition dans laquelle la netteté s’établit progressivement avant et jusqu’au sujet, puis diminue progressivement derrière lui. La zone qui qui entoure le sujet, et dont les éléments apparaissent nets, est appelée la profondeur de champ. Cette notion de «paraître net» est établie en rapport à l’acuité visuelle humaine, et plus précisément de capacité de l’oeil à discerner deux points très proches l’un de l’autre.

Une profondeur de champ très faible laisse apparaître le sujet mis au point très net, mais les éléments de la scène qui se trouvent en avant et derrière lui sont flous . On l’utilise notamment lorsque l’on souhaite isoler un sujet de son environnement. Inversement une grande profondeur de champ permet une netteté des premiers éléments de la scène jusqu’aux plus lointains. On l’utilise pour révéler le sujet dans son environnement.

La maîtrise de la profondeur de champ est essentielle à la créativité en photographie.

Profondeur de champs photo

Détails sur la profondeur de champ

La profondeur de champ dépend principalement de deux facteurs : l’ouverture du diaphragme et de la distance de mise au point/distance appareil photo – sujet.

Ouverture du diaphragme : plus elle est grande (donc petit chiffre – par exemple f/1.4 ; f/2 ; f/ 2.8), plus la PdC est courte. Ainsi, en photographie de portrait, une très grande ouverture peut permettre d’avoir le nez flou, les yeux nets, et les oreilles floues. Une très faible PdC peut s’établir sur quelques centimètres seulement. Au contraire, plus on ferme le diaphragme plus la zone de netteté est importante. En paysage on utilise généralement de petites ouvertures (f/8 ; f/11 et plus) pour rendre nets tous les éléments de la scène, des premières fleurs devant le photographe jusqu’aux lointaines montagnes.

Distance appareil/sujet : plus on s’approche du sujet mis au point et plus on réduit la profondeur de champ.

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"C'était mieux avant avant"