Chet Faker

Chet Faker : une voix soul sur fond d’électro

Étant donné les multiples prestations de Chet Faker dans son pays natal et dans le reste du monde au cours des dernières années, il est facile d’oublier que le producteur originaire de Melbourne avait seulement mis sur pied un seul EP solo avant « Built On Glass ». Depuis sa reprise de « No Diggity » en 2011, Faker a été l’artiste tête d’affiche australien grâce à son style mélangeant les genres : soul, groove électro, ambiance jazz ou house sensuelle… La date de sortie du prochain album se fait toujours désirer, mais en attendant, on peut écouter sa dernière réalisation : Bend.

Built On Glass : le premier album

Chet Faker aurait totalement remodelé « Built On Glass » deux fois afin d’affiner sa patte musicale si singulière. Le point culminant de l’album se situe dans le morceau « 1998 » et dans la rythmique répétitive de « Cigarettes & Solitudes », créée au synthétiseur, où sa voix traînante peut pleinement s’exprimer. Mais Chet Faker a également misé sur des mélodies plus élaborées, comme sur le titre « Gold » avec son refrain particulièrement marquant, ou encore sur « Talk is Cheap ». « Built on Glass » est toutefois assez inégal, pénalisé par quelques morceaux sans grande originalité, se noyant dans la masse de ce genre musical électro des crooners/hipsters.

On retiendra aussi du musicien australien sa collaboration avec la star montante Flume, signé sur le même label indépendant : Future Classic. Pour rappel, le projet des deux compères s’appelait Lockjaw et avait rencontré son petit succès, permettant à Chet Faker de puiser dans la, désormais très importante, notoriété de Flume. D’autant plus qu’ils ont de nouveau récidivé cette année avec le titre Drop the Game, véritable succès mondial. L’Australie et ses artistes ont le vent en poupe sur la scène électro !

Fondateur du site artjuice.net, passionné par les nouveaux médias et la culture contemporaine.