Coup de Torchon un des grands films de Noiret
Philippe Noiret joue en 1981 un de ses meilleurs films : Coup de Torchon, réalisé par son ami Bertrand Tavernier. Il nous plonge dans une petite bourgade de l’Afrique coloniale, où Lucien Cordier est l’unique représentant des forces de police. Particulièrement lâche et fainéant, tout le village se moque de son caractère tandis que des voyous n’hésitent pas à le provoquer. Rabroué par son supérieur, il va alors plonger dans une folie meurtrière, se prenant pour le Christ.
Coup de Torchon parvient à bien conserver cette approche distante que l’on retrouvait dans le roman de Jim Thompson, duquel le film est adapté. L’évolution de Lucien Cordier peut d’ailleurs relever de l’absurde, même si l’on nous fait comprendre qu’il aurait eu un traumatisme pendant sa jeunesse. Ce qui frappe, c’est en tout cas son impression de faire le bien en utilisant des méthodes « extrêmes » tout en ne parvenant pas à revenir à la réalité malgré ses nombreuses rencontres amoureuses.
La colonisation en arrière-plan
Même si l’objet principal de Coup de Torchon concerne la personnalité du personnage principal, une satire de la colonisation est également très présente. On peut y voir la domination culturelle française, notamment lors de la diffusion des films, ou le racisme débile et vulgaire de certains personnages, ainsi que les moqueries sur des militaires un peu perdus avec un ton toujours très léger.
Philippe Noiret signe un de ses plus grands succès avec le Coup de Torchon, long-métrage qui fait également découvrir au grand public l’actrice Isabelle Huppert. Un film à revoir.