Julien Doré, Love : un album lancinant
Le frenchie Julien Doré revient avec un troisième album : Løve, comprenez Louve en danois. Une explication qui nous permet de comprendre la magnifique pochette de l’album avec un lion pensif, les yeux dans le vague. Du flou, de l’incertitude, il y en a beaucoup dans cette nouvelle composition de Julien Doré. L’incertitude de l’amour et la souffrance qu’il entraîne en cas de rupture.
Une thématique qui irrigue tout l’album pour aboutir à un aspect monolithe qui s’avère au final du plus bel effet. Seul le morceau Platini vient rompre cette dynamique en apportant une petite touche de fun.
Il en aurait en effet été facile de penser que Løve aurait vite lassé mais il n’en est rien grâce à un style dansant et particulièrement torturé, qui nous en apprend plus sur la véritable personnalité et la profondeur de l’artiste. Un véritable décalage par rapport à son précédent album Bichon qui ne collait absolument pas avec une sorte de vanité insupportable transpirant de la plupart des morceaux. Une déception qui s’était refléter dans des ventes médiocres… Bien entendu, si vous n’êtes pas un grand fan de Dorée vous pourrez toujours lui reprocher son maniérisme encore présent dans cet album.
Sa meilleure production ?
Løve parvient donc à redresser la barre et même davantage. Les textes sont frais et bien travaillés comme pour le désormais tube Paris-Seychelles, « Te sourire dehors/à Angoulême/un chasse-spleen Melchio/Paris-Seychelles ». Julien Doré aimant nous gratifier de nombreux voyages autour de la planète pour parler de ses déboires amoureux : Londres nous aime, Viborg. Accompagné tout cela d’un solide background d’électro et de folk et vous obtenez un excellent album pop, qui est certainement son meilleur à ce jour.