Epopée dans le nord du Pays-continent Indien
Ces évènements se sont déroulés du 8 au 13 novembre.
C’est décidé ! Avant de rejoindre ma cambrousse indienne, avec Simon nous allons effectuer un petit périple au sud de Delhi : au programme, 2 jours à Agra et 2 et demi à Varanasi.
1ère étape : réserver les tickets de train. Comme son campus est plutôt génial, on peut y réserver des tickets de train. Cependant, le type de l’administration n’est pas hyper affable, il parle peu, nous aide peu. En revanche, un étudiant indien émerveillé par la présence de deux blancs à quelques centimètres de lui, n’hésite pas à nous aider à remplir une petite fiche nécessaire pour obtenir les fameux sésames. Heureusement qu’il est là car grâce à lui, on parvient à obtenir nos billets avant la fermeture. Sauf que, le type de l’administration s’est gouré, et nous fait partir à 7h du matin le samedi ! Ouch ! De plus, comme il n’y a plus de places, nous avons des tickets waiting list. Ouais, en Inde comme y’a du monde, faut bourrer au maximum les transports, quitte à ce que les gens restent debout pendant une dizaine d’heure. D’une part, cela permet aux moins riches de voyager (souvent, ils ne prennent pas de ticket quand ils sont en waiting list). Mais d’autre part, cela crée un sacré bordel car le nombre de gens en waiting list est assez faramineux. C’est valable pour les trains comme pour les bus.
La nuit, je dors à peine deux heures de la nuit chez un pote à Simon qui ne me connait même pas. Les Indiens ont l’air vraiment hospitaliers ! Le type ne me reverra jamais, et il fait sans espérer de contre-don, c’est beau ! Tout ce que j’aime. Le lendemain, on est presque déçus de trouver si facilement notre train et d’arriver à l’heure. On se voyait déjà courir après le train et monter tant bien que mal dans le dernier wagon.
On se trouve un coin près d’une porte. Puis on a la bonne idée de l’ouvrir (c’était mon idée !). Et c’est parti pour 3h de trajet à l’air libre. Le train démarre, de nombreux indiens courent vers la porte pour rattraper le train qui ne circule encore que lentement, ils doivent être aussi en waiting list. Nous soupçonnons cette technique d’être destinée à pouvoir obtenir les deux places assises près de la porte, les jambes à l’air dans le vide. Et de fait, ça marche, les types obtiennent les places tant convoitées, pas les nôtres car intelligemment (aléatoirement surtout !), nous avons choisi un coin de l’autre côté du quai (côté rail). Avec Simon, on comprend que pour gagner ce petit jeu, il faut être le plus solide niveau pointe de vitesse pour rattraper le train le dernier. Naturellement, nous, avec nos gros sacs, on pouvait pas prendre le risque. Des marchands passent dans les travées pour vendre toutes sortes de trucs.
Rapidement, l’excitation cède la place à l’observation. En Inde, à moins de ne prendre seulement l’avion et le taxi (ce qui n’a pas le moindre intérêt selon nous) on ne peut pas ne pas s’étonner des paradoxes du pays. 12h plus tôt avec Simon, nous étions dans un bar chic au sein du très occidental centre de Delhi, côtoyant une population indienne aisée autour de nous. D’ailleurs, il semble assez évident que pour la plupart des classes aisées, le mode de vie occidental est celui vers lequel il faut converger. Sur les publicités que nous rencontrons, il n’y a que des blancs.
Et à présent, nous passons devant des bidonvilles, de nombreux indiens défèquent dans les hautes herbes, nous sommes dans l’Inde de la périphérie, toujours dense en termes de population mais peu développée. La pauvreté est frappante, mais franchement, et c’est peut-être horrible de le dire mais je m’attendais à pire que cela.
Dans le train, un jeune, appartenant probablement aux hautes castes (il parle anglais et méprise un peu les mendiants qui font la manche dans le train) nous aborde et nous propose d’aller manger à Agra ensemble. On accepte volontiers d’autant qu’il fera probablement baisser le prix du rickshaw de par sa seule présence. Nous allons manger un truc très épicé (comme tout ici de toute façon) et puis le rickshaw nous emmène Simon et moi à Taj Ganch, l’endroit où nous devons poser nos affaires. Mais rapidement, il apparait que le type n’est pas trop décidé à nous y emmener. Il voudrait en fait qu’on l’utilise comme guide pour toute la journée et qu’il nous emmène à l’hôtel dans lequel lui a décidé de nous emmener. Il nous laisse à l’entrée de notre quartier, tout fâché. Avec mes gros sacs, on se fait immédiatement aborder par des mendiants. On file à pied dans le quartier. Nous avançons un peu à l’aveuglette, avec la maigre aide de nos routards respectifs et de leurs sommaires cartes.
Vu les regards étonnés et curieux de ceux que nous croisons, nous comprenons rapidement que nous faisons fausse route. Parfois même, quand nous nous arrêtons pour demander en Anglais où se trouve notre hôtel, nous créons alors d’importants rassemblements de personnes autour de nous. Deux blancs au village, c’est l’évènement de la semaine ! Sur le côté de la route, des enfants suivent un cours, tous se retournent pour nous regarder passer. D’autres, sortant de l’école nous courent après en répétant « Hello ! Hello ! » tout contents d’eux-mêmes. Les plus téméraires viennent même nous serrer la main ! Ils se précipitent tous, courent, se bouscule. C’est très cliché tout ça mais cela nous fait beaucoup rire. Résignés, on finit par accepter qu’un type en vélo nous prenne dans sa cariole. On marchande comme d’habitude. 40 roupies le voyage (50 centimes d’euro), c’est parfait ! D’autant que notre hôtel s’avère vraiment loin et que je suis vraiment au bout du rouleau avec tous mes kilogrammes sur le dos. Nous parcourons quelques kilomètres à faible vitesse. Puis, une scène surréaliste se produit : un homme accoudé sur le ponton de sa petite terrasse, à moitié assoupi, lève lentement ses yeux endormis en direction de la rue, et c’est alors qu’à la vue de Simon, il lève son doigt en l’air et nous lâche un « room ? » convaincu !
La scène est franchement comique. Toute la journée on se fait solliciter, mais là quand même le mec voit bien qu’on est dans un transport en mouvement et que l’on ne va pas s’arrêter pour lui prendre sa chambre dans son hôtel. Mais les blancs sont toujours vus comme une opportunité pour ces commerçants alors on ne sait jamais !
Malgré la fatigue nous passons un bon moment. On parvient finalement à atteindre l’hôtel, le gérant peut enfin souffler, nous voilà ! Il avait essayé d’appeler Simon une bonne dizaine de fois au moins. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il tenait à nous le gars. Evidemment, il n’y a que des étrangers dans l’hôtel. On monte sur le « rooftop » de l’hôtel duquel apparemment on peut voir le Taj. A la vue du monument Simon lâche un « Pas fou » blasé. Haha il faut dire qu’avec la pollution, on le voit assez mal.
Nous nous dirigeons peu après vers le majestueux bâtiment, dissimulé derrière un immense portail rouge. Certains touristes étrangers viennent en Inde rien que pour le voir et repartent ensuite. Pour info, les Indiens paient 20 roupies, mais nous étrangers payont 750 roupies ! Mesure d’incitation pour les touristes indiens ? Cette différence de prix scandalise Simon, personnellement, je ne sais pas trop qu’en penser.
Rapide rappel historique (Utilisation de l’esprit de synthèse Sciences Po pour résumer la description du routard) : Ce monument, le plus visité du pays, fut construit par l’empereur Shah Jahan en hommage à son épouse décédée. Mourant de chagrin, il décida de construire un monument dans lequel résiderait son tombeau. On raconte qu’il aurait convoqué l’architecte perse le plus célèbre et pour que celui-ci soit dans les meilleures conditions psychologiques pour concevoir l’édifice, il aurait tué son épouse. Ainsi seulement, le Perse aurait compris la douleur de l’empereur et fut à même de construire le Taj.
Une fois rentrés, Première chose qui nous frappe : Il y a plus de touristes indiens que d’étrangers comme nous. C’est l’émergence de la classe moyenne indienne, qui commence à consommer, prend des selfis à tout va, etc. Des « bouseux » me dit Simon, fatigué après avoir été contraint de prendre la 20e photo de sa journée avec un groupe de touristes indiens tout heureux de voir des blancs (les blonds surtout). Simon a la côte avec eux !
Pour approcher le monument, il faut se déchausser, comme dans beaucoup d’endroits en Inde d’ailleurs. Bêtement, j’appréhende le fait de ne pas retrouver mes chaussures une fois revenus (Dans Slumdog Millionnaire, les gosses chipent les chaussures des gens, ça doit être pour cela). On note qu’en fait, le Taj de près n’est pas si impressionnant que cela. En fait, les architectes ont eu l’intelligence de placer le bâtiment sur une sorte de piédestal, le rendant imposant de loin mais moins de près.
On rentre à l’intérieur pour voir le tombeau de cette fameuse princesse. Les Indiens poussent énormément, c’est le bordel, c’est oppressant. Rien d’exceptionnel à voir de plus. Cela n’empêche pas les gens de prendre des photos à tout va, face à la grille en face de nous. Les photos ne doivent rien donner mais l’important n’a pas l’air d’être là visiblement. On sort le plus vite possible du tombeau.
Un « guard » nous aborde, désagréable, alors que nous sommes assis en train de contempler le Taj. Il souhaite que nous nous déplacions, sans donner plus de raison. Ici, les guards se sentent un peu tout puissants. Pourtant, les types sont un poil ridicule, avec leur regard noir, leur accoutrement caquis démodé et kitsch, et surtout leur fusil type première guerre mondiale ! Ceux qui s’enrayent tous les 3-4 tirs et qu’il faut recharger à chaque fois. Par contre, il faut leur concéder que ce sont souvent les seuls Indiens qui nous dépassent Simon et moi.
Le lendemain, après la course poursuite comique entre un singe agressif et un Simon effrayé (qui voulait prendre une photo du singe) on choppe un bus local pour Sikandra, là où réside le corps de l’empereur Akbar dont on retient surtout les réformes religieuses tolérantes. Ce musulman souhaitait la cohabitation pacifique entre les religions de son Empire. Sur son mausolée, l’architecte a tenté quelques audacieuses touches de synchrétisme combinant les arts hindou, musulman, Jaïniste (Religion qui vénère le mode de vie de Jay ! S’allonger sur son canapé pendant toute la journée en écrivant des articles sur Art Juice).
On termine la journée par le puissant Fort Rouge.
Et nous voilà prêt pour prendre à nouveau le train, direction la cité sainte des Hindous, Varanasi (Bénarès pour les locaux). Le train est très en retard (1h30-2h), et le quai est bondé ce qui n’est pas sans nous inquiéter. De plus, nous n’avons pas de couchettes réservées, étant donné que nous nous y sommes pris trop tard. Dorénavant, l’essentiel pour nous, est de pouvoir rentrer dans le train et d’être en mesure de se poser dans un coin. Sur le quai, on pose beaucoup de questions, mais peu de personnes parlent anglais. Enormément de curieux nous encerclent, c’est assez surréaliste, tout le monde nous regarde. Les gens tendent l’oreille pour entendre le son de la voix de ces créatures blanches étranges. Mais enfin, un Indien super sympa nous aide, il parle anglais, nous prête sa couverture pour qu’on s’installe par terre.
Le train finit par arriver. Un Indien altruiste ouvre la porte juste devant nous. Ouf ! Sauvés ! Sans cela on n’aurait jamais réussi à trouver une bonne place par terre. On s’assoit comme on peut dans le bout d’un wagon. La nuit va être longue ! Mais l’atmosphère est détendue et au bout de plusieurs minutes, les gens à côté de nous commencent à plaisanter avec nous sur l’incongruité de la situation. Des bras, des pieds nus (qui ne sentent pas très bon en plus), des genoux sont répartis dans tous les sens. On se serre les coudes, tous précipités dans la même galère. Bref, l’Inde dans toute sa splendeur ! Et le trajet ne va pas être court : 16h dans le train pour parcourir 597 kilomètres ! Eh oui, en Inde, le train s’arrête régulièrement pour des raisons inconnues (ici à la différence de la SNCF, on n’explique pas la cause des arrêts), fait des grosses pauses dans les grandes stations. Au matin, le train se vide un peu. Des places sur les couchettes se libèrent, on les prend, enfin un peu de répit !
Et nous voilà à Bénarès ! On parvient à trouver un rickshaw qui ne nous arnaque pas totalement et accepte de faire le trajet de la gare au Chowk (vieille ville) pour 100 roupies (prix indien : 70). D’autres rickshaws, énervés d’avoir perdu des clients tentent de discréditer le nôtre, l’accusant de drogué. Il est vrai que son pare-brise brisé et ses yeux vitreux ne sont pas spécialement rassurants mais bon, de toute façon la circulation en Inde, c’est déjà n’importe quoi alors drogué ou non ça ne va pas changer pas grand-chose. Avec Simon, il y a quand même un truc que l’on ne comprend pas. Certains rickshaws, dans les zones touristiques t’en veulent de ne pas te faire avoir. Tu es donc coupable de ne pas te faire arnaquer. Simon et moi ne sommes évidemment pas d’accord avec cette logique. Haha
Une fois propulsés dans le Chowk, on tombe au milieu de la fourmilière de Benarès ! Un monde fou ! Nous avons assez peu dormi de la nuit, et nous ne sommes pas très à l’aise dans cette agitation. Nous convenons qu’il faut trouver l’hôtel au plus vite. Comme d’habitude, énormément de nigauds nous sollicitent pour nous vendre toutes sortes de machins, du haschich, une chambre d’hôtel, etc. Un d’eux nous conduit à l’hôtel que nous cherchons. Nous découvrons alors le labyrinthe de Varanasi. Les rues sont très étroites, et parfois il est difficile pour deux personnes de passer en sens contraire. Ajoutez à cela les obstacles, c’est-à-dire les vaches et leurs bouses, mais également les scooters qui n’ont malheureusement pas été interdits dans la vieille ville, et le résultat est assez original. Même en Palestine, ce n’était pas un tel fouillis de gens les uns sur les autres.
Le gars qui nous a conduit à l’hôtel reste nous attendre en bas pendant que nous montons dans la chambre qui soit-dit en passant nous coûte 150 roupies chacun, soit 1,95 euros la nuit, une misère. Le type d’en bas croit sûrement que nous allons lui acheter quelque chose mais non. Alors quand on redescend et qu’on lui annonce la mauvaise nouvelle, il est tout énervé et s’en va furieux ! Ce sont les premiers à vouloir mélanger « amitié » et commerce, mais quand finalement le commerce n’est pas au RDV, et bah ils oublient tout le reste ! Quand on arrive près des plus grands Ghâts de Bénarès, les cérémonies ont déjà commencé. Les Ghâts, ce sont des accès aux eaux du Gange. Cela se présente sous la forme d’amphithéâtres avec des marches qui descendent progressivement jusqu’à l’eau. Ce qui fait que la ville est construite en hauteur par rapport au fleuve sacré. A vrai dire, je trouve ça assez brillant comme concept. Et c’est magnifique aussi !
Après un restau assez décevant, là-dessus le routard aurait pu faire mieux, on décide d’aller se coucher pour mieux redémarrer le lendemain. Au retour, on se fait alpaguer par une ribambelle de types pseudo-hindous qui cherchent clairement à nous embobiner. Il y en a pour tous les goûts, peinture sur le front, sages/chamans peints en blanc qui veulent faire une prière pour toi. Le tout utilisé à des fins commerciales, le but étant de vous soutirer le maximum de roupies. Simon et moi sommes assez excédés. Le clou du spectacle intervient quand nous arrivons à l’un des deux ghâts où l’on effectue les crémations. Pour les Hindous, c’est une sorte d’accomplissement de mourir à Varanasi puis de s’y faire brûler. Du coup, à tout moment de la journée, vous pouvez croiser des types dans les rues porter sur un bûcher un autre hindou à l’un des deux ghâts des crémations en entonnant un chant mystérieux et répétitif : « Ram Nam Tsété Hai ! Ram Nam Tsété Hai ! …. » Tous les jours, des centaines de gens se font brûler aux ghâts. Plus tard, je demandai à mes collègues de NSVK ce que cela signifiait : « Ram » c’est le nom d’un dieu Hindou, « Nam » cela veut dire « nom », « Tsété Hai » signifie « est vrai ». Donc si on regroupe le tout, cela donne « Le nom de Ram est vrai ». C’est un truc par rapport à la réincarnation des Hindous.
Les femmes n’ont pas le droit d’assister au spectacle, car si quelqu’un pleure devant les crémations, cela peut mettre en péril la réincarnation future. Un poil machiste tout ça ! Je regarde le spectacle, incrédule, sans avoir les bons codes pour l’analyser. Simon un peu plus bas semble avoir trouvé un interlocuteur de qualité. Celui-ci répond à toutes nos questions avec talent malgré quelques interventions un peu naïves selon moi telles que : « Bénarès is the most holly place on earth ». Mise à part la faute d’Anglais, je me demande ce que diraient les Musulmans, Chrétiens, ou juifs si on leur disait que Bénarès était plus sainte que la Mecque, Médine ou Jérusalem. Finalement, il s’avère qu’il faut lui aussi partie des embobineurs de service. Il nous emmène près de sa Mama, il ne cesse de répéter « Good Karma for you ». Tu parles, c’est plutôt « a lot of money for me » ! qu’il pense. Sa Mama pose la main sur la tête de Simon qui comprend alors que c’en est trop et que nous devons nous arrêter là. Il faut nous extirper de ce guêpier au plus vite mais déjà, on nous réclame de l’argent, nous donnons quelques roupies, mais ce n’est pas assez, donc on nous insulte en hindi. « Bad Karma, Bad Karma ! ». C’est assez désagréable. Je suis désabusé. Utiliser une religion pour soutirer de l’argent aux touristes blancs, donc nécessairement blindés de tunes selon eux, c’est pas classe.
Les deux jours suivants, nous déambulons dans Varanasi, et nous devons bien admettre que c’est une ville fantastique. Quelle beauté ! Quelles couleurs ! Le dernier jour, nous prenons une barque pour contempler la ville depuis le Gange. Des jeunes jouent au cricket au bord de l’eau, leur balle est fréquemment expédiée dans l’eau du Gange, un prétexte de plus pour aller se mouiller dans le fleuve sacré. Nous nous faisons de moins en moins aborder avec Simon depuis que nous refusons catégoriquement et immédiatement toute offre de la part des racoleurs. Je dis « No », Simon dit « Né », et ce plusieurs fois jusqu’à ce que les assaillants ne cessent son siège. En général, ça marche plutôt bien.
Paradoxe ultime de l’Inde. Une pub pour la banque of India sur ce frêle esquif appartenant à un pauvre bâtelier
Je suis tout de même moins impressionné par la spiritualité de Bénarès (peut-être à cause de tous les attrape-nigauds religieux aussi) que par celle de Jérusalem. La ferveur religieuse de cette dernière m’avait plus impressionné. Néanmoins, il est vrai que nous ne nous levions jamais assez tôt le matin pour voir les ablutions dans le Gange des Hindous (5h30 du matin, c’était un peu trop tôt pour nous). A Bénarès, il y a des cérémonies religieuses tous les soirs, sur les deux principaux ghâts, avec de la musique et tout ! Cependant, j’ai cru comprendre que les cérémonies étaient identiques à chaque fois.
Belles retrouvailles avec le colloc en tout cas ! Nous nous séparons le jeudi. Je vais dans ma cambrousse aider les tribus tandis qu’il rentre à New Delhi. On se reverra en mai pour un autre voyage avec Ben.