Joueurs montre l’addiction du jeu avec un Tahar Rahim magnétique
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, « Joueurs » de la réalisatrice française Marie Monge revient sur l’addiction aux jeux d’argent à travers une passion amoureuse. Dans le rôle d’Abel, Tahar Rahim démontre encore une fois toute l’étendue de son talent aux côtés de Stacy Martin.
★ : Passable
Quand Abel arrive dans la vie d’Ella gérante d’un restaurant en tant que serveur, celle-ci en est totalement bouleversée. Une relation amoureuse malsaine s’installe qu’il maîtrise totalement. On comprend la soumission d’Ella à ses caprices et à ses trahisons tant l’acteur du Prophète de Jacques Audiard fascine à l’écran. Par son seul jeu d’acteur et sa présence, il électrise ce long-métrage de Marie-Monge en nous emmenant dans le Paris inconnu des cercles de jeux et des courses de voiture clandestines. Tahar Rahim est vraiment devenu un joueur pour ce rôle afin de faire ressortir la folie qui en découle.
Cette thématique de l’addiction se retrouve aussi bien dans le rapport au jeu que dans la dépendance d’Ella à Abel. Malgré tous les coups bas qui lui sont infligés, elle reste quitte à se brouiller avec son père avec lequel elle a fondé son restaurant.
Une histoire en manque de crédibilité
Si nous avons apprécié cet angle de l’addiction et le jeu des acteurs de « Joueurs », l’histoire avait tendance à nous faire décrocher par ses facilités scénaristiques. Ella cède par exemple trop facilement à Abel au début de leur histoire et le final tient plus d’un mauvais film policier que d’autre chose.