Le pas grand chose : attraction, un spectacle en mouvement par Johann le Guillerm
Pour son premier spectacle parlé, Johann Le Guillerm nous plonge à la recherche du Pas Grand-chose, une errance métaphysique qui s’inscrit dans la continuité du projet entamé en 2001 qu’il nomme Attraction. Artiste de Cirque, il emmène le spectateur à la rencontre de sa subjectivité.
“Il y a mille façons de voir les choses, il y a donc mille façons de ne pas les voir.” Au fil de chantiers, multiples expériences astucieuses et naïves, il nous fait percevoir la face cachée d’un monde qu’il réinterroge par la “science de l’idiot”, celle de celui qui ne sait pas mais qui tente de savoir.
Johann Le Guillerm nous fait parcourir les aires de sa pensée tout en détruisant nos fondamentaux à travers une “tentative pataphysique” (science des solutions imaginaires théorisée par Alfred Jarry) qui se veut ludique.
L’artiste, en costume de conférencier, est accompagné d’un établi mobile doublé d’un tableau à craie, qu’il utilise pour ses schémas et ses expériences filmées et projetées face spectateur. C’est une cartographie mentale qui naît en image. On découvre ensemble des théories algébriques aux apparences ésotériques, des machines bio-propulsées, des mutations morphographiques, autant de découvertes scientifiques apparemment absurdes mais absolument essentielles.
Plus que des théories parfaitement démontrées le spectateur observe un homme offrant son laboratoire intime, sa fragilité, sa folie, sa voix, et les fils sinueux de sa pensée. Nous passons le spectacle à douter, à croire, et ne plus y croire, à être convaincus, pour finir dans une hésitation souriante. Johann réinvente la roue, et donne l’impulsion à un spectacle en perpétuelle mouvance.