Panoramas Festival : Le Carton Plein

Le week-end dernier, Art Juice s’est rendu en terres morlaisiennes pour assister à la 21ème édition du Festival Panoramas. Si le festival essuiera peut-être un léger déficit avec une affluence en légère baisse du fait du report des vacances scolaires, des grèves SNCF, il a coché toutes les autres cases. On en a pris plein la vue. A un tel point qu’il nous a fallu plusieurs jours pour pondre une critique.

Cette 21e édition fut d’abord une grande réussite logistique quand on est habitué aux festivals parisiens surpeuplés avec des queues d’une vingtaine de mètres pour se rendre sur le site, qu’on doit attendre minimum 1/2h pour recharger son cashless, aller boire un verre ou pour se rendre au point eau. Pano a été une véritable bouffée d’air frais à ce niveau. C’était tout simplement mieux géré qu’à l’ordinaire.

30 000 festivaliers ont été présents sur le festival

Le public était moins jeune que les éditions précédentes et bénéficiait d’un meilleur encadrement des services de sécurité et de prévention. Nous n’avons pas assisté à des scènes tristes de matin de festival avec des gens dans des états inquiétants. Surtout, plein d’espace pour danser, contrairement à certaines machines à fric qui blindent leurs événements pour maximiser les profits !

Amelie Lens on stage

Enfin et surtout, sur le plan purement musical, quelques sets très forts. Malheureusement, avec 4 scènes en simultané, on est obligé de faire des choix, donc impossible de tout voir. La rédaction est un peu divisée sur le classement.

Un sans-faute artistique

Personnellement, je mettrais Rone tout en haut. J’ai été très surpris par la vigueur du set d’hélas seulement une heure et demi. Je m’étais préparé à une mise en jambe tranquille pour ma soirée, j’ai pris une toute autre claque. Le Montreuillais qui était là pour la promotion de son dernier album Mirapolis a finalement mixé pas mal de ses classiques avant d’enflammer Pano avec Vood(oo).

On ne peut pas ne pas mentionner le closing assez inoubliable de Boris Brejcha. Vraiment impressionnant de continuité et de cohérence tout au long de son set jusqu’à l’apothéose finale. Enfin, Bodzin n’a pas été en reste en égrenant ses classiques comme Singularity et Lila. Moins énervé que Brejcha, celui-ci a davantage misé sur une techno plus mélodique, pleine de classe. Vous pouvez découvrir le début de son set filmé par nos confrères de Sourdoreille.

Avec cet air pur et ce beau temps, que pouvait-on espérer de mieux pour ce week-end ? Que le festival perdure encore pendant longtemps, ce qui au vu de la conjoncture actuelle avec notamment la baisse des subventions allouées aux festivals ne semble pas gagné d’avance.

En attendant l’année prochaine, quelques uns des meilleurs sons du festival à découvrir ici !