Quel avenir pour les boutiques de jeux vidéo ?
Depuis quelques années les boutiques traditionnelles de jeux vidéo sont en grande difficulté, de plus en plus mettant la clé sous la porte. Leurs marges se sont effondrées à cause de la guerre des prix menée par par les acteurs du digital, type Amazon, et les grandes surfaces alimentaires qui drainent une bonne partie du marché.
A l’occasion de l’Inno’Show 2014, un salon réservé aux professionnels du secteur dont de nombreux revendeurs indépendants du réseau JeuxVideo And Co, des solutions ont été proposées pour sortir de l’impasse. Notamment la diversification de leurs activités dans les accessoires, la mobilité et les objets connectés. Tous ces marchés sont imbriqués et en plein développement.
Les objets connectés : une manne incroyable
En ce qui concerne les objets connectés, les analystes prévoit de passer d’un marché de 150 millions d’euros en 2014 à plus d’un milliard en 2017. Les perspectives sont donc très prometteuses. Car l’Apple Watch ou les Google Glass ne seront pas les seules à occuper le terrain. Les produits proposés sont multiples : alarmes reliées aux smartphones, fourchettes pour manger plus lentement, balances calculant le taux de graisse, etc.
Les boutiques traditionnelles devront se convertir en des multi-spécialistes. Une transition qui pourra s’avérer complexe, notamment pour les plus petites structures. Mais ce marché est à construire, et les commerçants peuvent apporter un conseil précieux s’ils reçoivent la formation adaptée. Les plus réticents pourront toujours agrémenter le rayon d’accessoires plus poussés et de produits liés à la mobilité.
Mettre fin à la baisse des prix
L’autre chantier auquel il faut s’attaquer, c’est celui de la baisse abusive des prix pratiquée par certains acteurs. Il y a tout d’abord Amazon qui ne se bat pas avec les mêmes armes en passant toute sa facturation au Luxembourg. Un bel exemple de dumping fiscal. Et bien entendu, les grandes surfaces, qui servent du jeu vidéo comme un produit d’appel alors que ce média mérite bien plus quand on voit la qualité des productions actuelles. La solution à cette problématique revient aux éditeurs.