La Silicon Valley ne cherche pas le bonheur de ses salariés
Cet article est une tribune libre et n’engage donc que moi. C’est une réaction à l’interview du CEO et fondateur de Urbanlinker, une sorte de cabinet de recrutement 2.0 pour les acteurs du numérique. J’espère juste ne pas m’attirer les foudres des grands du web… Comme tout le monde dépend d’eux pour exister sur internet je peux quand même me faire du souci.
Ce n’est pas une attaque directe mais simplement un ras-le-bol contre le dogme de la Silicon Valley. Un nom qui met des étoiles dans les yeux de tous les futurs ou actuels cadres francophones. Ce serait une sortie de paradis où tous les salariés seraient heureux dans un paysage idyllique de bureaux parfaitement aménagés.
Le Ceo d’Urban Linker le dit bien :
Facebook remet carrément en question la notion d’horaires de travail, Zappos met la culture d’entreprise au centre de ses priorités et Google bien sûr, avec sa volonté de rendre la vie de ses salariés facile avec un minimum de contraintes.
Money, Money
Magnifique ! Mais il faudrait peut-être un jour ouvrir les yeux et arrêter de voir ces entreprises comme de véritables messies venues évangéliser les boites européennes. Si Google fournit des garderies et des salles de sports à ses employés, c’est qu’il a intérêt à la faire. En augmentant le temps passé par ses salariés dans ses bureaux, Google augmente sa production.
Attention, je ne dit pas que le rentabilité c’est mal, bla, bla, bla… Simplement, les cadres français doivent voir la vérité en face et arrêter de croire qu’il n’y a aucun problèmes sociaux ou de dépression aux Etats-Unis, plus spécifiquement dans la Silicon Valley. Ce n’est pas un havre de paix. Tout juste un lieu pour faire du business comme les autres. Cela évitera accessoiremment à toute la population française, influencée par ses propagateurs de la bonne parole, de croire à ses idées reçues et d’entretenir le mythe.
Bien entendu, je grossis le trait. Apple, Facebook et Google proposent des produits géniaux et innovants. Ils possèdent certainement des sièges sociaux avec un aménagement exceptionnel. Il s’agit juste de recadrer les choses à leur place et de ne pas être un bisounours, ou pire, un hypocrite.