Tête la première par Sandro Giordano
Sandro Giordano est un homme assez direct. Quand il veut faire une allégorie de la chute de l’homme, il met en scène des sujets la tête bien plantée dans le sol, étendus de tout leur long. Giordano veut ainsi évoquer une sorte de déliquescence de notre monde (la peur du déclassement) obsédé par les apparences et critiquer notre mode de vie actuel.
Plus intéressant, le photographe italien montre comment les sujets (hommes et femmes) tentent en premier lieu de sauver les objets matériels à la place de leur propre vie. On peut ainsi contempler la tragédie de la philosophie matérialiste sur ces clichés, et son aspect très ridicule lorsqu’elle est poussée à l’extrême.