icy sot iran

Une critique de la frontière par Icy et Sot

Les artistes iraniens Icy et Sot, deux frères, ont participé à l’émergence du street art dans leurs pays d’origine avant d’essaimer leurs créations dans le reste du monde. Censurées, leurs oeuvres, passées du pochoir à de véritables installations, transcendent cette expérience pour décrire un éventail de problèmes politiques, de la justice sociale aux droits de l’homme.

Basés à Brooklyn et originaires de Tabriz en Iran, les deux artistes qui ont demandé l’asile politique aux Etats-Unis en 2012, utilisent l’art de rue, la sculpture, les peintures murales et les installations publiques pour donner leur vision d’un monde libéré de la violence, de la guerre et de la corruption.

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Surnommés les « Banksys iraniens », la répression de leur art controversé dans leur pays et les arrestations associées des autorités iraniennes n’ont fait qu’accélérer leur médiatisation. Leur volonté de continuer à créer a signé pour eux l’impossibilité de retourner dans leur pays de naissance, malgré l’optimisme qu’ils affichaient auprès du journal Libération avant leur demande d’asile :

« Avez-vous des problèmes avec les autorités iraniennes à cause de vos oeuvres ?

Le problème principal, c’est que le pouvoir nous inculpe sans savoir de quoi nos oeuvres parlent. Ils nous accusent donc parfois de satanisme, de crime politique, etc. Donc oui, nous avons des problèmes avec le pouvoir en place, mais ils ne nous arrêteront pas. »

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Trois de leurs œuvres récentes – «Une porte ouverte», «La barrière entre nous» et «Le nouveau drapeau américain» – décrivent et critiquent les politiques de contrôle aux frontières. Elles jouent sur un élément symbolique de la frontière : le grillage. Plus d’oeuvres sur leur portfolio.

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Fondateur du site artjuice.net, passionné par les nouveaux médias et la culture contemporaine.