Valhalla : une lutte pour le pouvoir en haute mer

Un bateau échoué, pris dans l’hiver et dans un océan de glace. A son bord un capitaine et son équipage. ll règne en tyran sur son petit monde et dérive doucement dans la folie.

Avec Valhalla (ou le paradis des Vikings) la compagnie belge Petri Dish offre une réflexion sur nos sociétés contemporaines en questionnant subtilement notre rapport au pouvoir et par conséquent, les rapports de force qui nous lient les uns aux autres. Nous sommes les spectateurs impuissants d’une micro-société qui court à sa perte et s’épuise dans sa quête irraisonnée.

Sur le pont, depuis l’observatoire ou dans les cordages, l’équipage s’ennuie à ses activités quotidiennes où chacun est campé à son poste. Ils attendent tous l’évènement qui les fera sortir de leur paralysie. Jusqu’au moment ou l’équipage renverse la hiérarchie mise en place et destitue le pouvoir du capitaine (cependant chacun des membres fait des pieds et des mains pour se l’approprier). Les corps se cherchent, luttent, se battent, mutinent par tous les moyens, avec l’envie irrésistible voire irrationnelle de détenir le pouvoir à leur tour, au risque de perdre toute maitrise de soi.

Finalement, c’est la nature qui reprendra ses droits en amorçant une tempête diluvienne qui permettra à l’équipage de retrouver son humilité et son humanité.

« La passion de la destruction est aussi une passion créative » MikhaÏl Bakunin

Ce huit-clos ravageur intègre avec poésie la pratique de la danse, du théâtre et du cirque, au service du récit. A partager en famille. A voir au Théâtre de Châtillon.